La Possession dans la grammaire « pohétique » de Gellu Naum / Possession in Gellu Naum’s “pohetic” grammar
DOI:
https://doi.org/10.17851/2238-3824.25.2.87-98Palavras-chave:
Naum, surréalisme, crise du langage, poésie, littérature roumaine, surrealism, language crisis, poetry, Romanian literature.Resumo
Résumé : Cet article est censé attirer l’attention sur le Surréalisme poétique roumain et sur son représentant le plus important, Gellu Naum qui, ayant assimilé les expériences pré-surréalistes, rimbaldiennes et apollinariennes, donne une réplique vigoureuse au grand Surréalisme français inauguré par Breton, et se lance, à travers les champs magnétiques de la langue roumaine, cette fois-ci, à la recherche d’un anti-langage, ou d’un sur-langage, qui puisse exprimer au mieux sa notion favorite de « pohème » surréel et plus vrai que la réalité. Pour y parvenir, il recourt à la perturbation voulue, ludique et onirique de la grammaire, aux confins de l’absurde infusé de l’humour amer du type ionescien, et avec une forte volonté programmatique de « crétiniser le langage ».
Mots clés : Naum ; surréalisme ; crise du langage ; poésie ; littérature roumaine.
Abstract: This article aims to draw attention to Romanian Poetic Surrealism and its most important author, Gellu Naum who, having assimilated the pre-surrealist Rimbaud’s and Apollinaire’s experiences, gives a vigorous replay to the great French surrealism inaugurated by Breton, and launches, through the magnetic fields of the Romanian language, this time, in search of an anti-language, or an over-language, which can best express its favorite notion of “poheme” surreal and more real than the reality itself. To achieve this, he resorts to the desired, playful and subconscious disturbance of grammar, on the edge of the absurd infused with the Eugène Ionesco type of bitter humor, and with a strong and programmatic will to “cretinize the language”.
Keywords: Naum; surrealism; language crisis; poetry; Romanian literature.