Être ou ne pas être post(-)coloniale : le cas de la littérature des intrangers

Auteurs

  • Ioana Marcu West University of Timisoara, Timișoara

DOI :

https://doi.org/10.17851/2238-3824.23.3.99-121

Mots-clés :

post(-)colonial, intrangers, hybride, harkis, immigration, post (-) colonial, hybrid, immigration.

Résumé

Résumé : Dans l’espace francophone, parler de « littératures postcoloniales » représente un véritable défi. D’une part, il s’agit d’un courant littéraire envisagé avec méfiance, voire même réticence et hostilité, malgré les écrivains et les philosophes français et francophones cités comme précurseurs. De l’autre part, les caractéristiques éclectiques du corpus postcolonial donnent lieu à un rassemblement sous un même label d’œuvres littéraires protéiformes (aussi bien sur le plan de l’espace et de l’époque d’émergence que sur le plan des problématiques traitées et de la langue d’écriture) ; parallèlement, elles entraînent une mise à l’écart d’un ensemble littéraire hybride (à cause de l’histoire personnelle des écrivains et de leur langue d’expression). Dans notre contribution, nous nous proposons de voir si la littérature des intrangers, produite par les descendants d’immigrés maghrébins ou de harkis, présente vraiment les caractéristiques du corpus post(-)colonial. Nous fonderons notre analyse sur deux romans de l’extrême contemporain appartenant à deux écrivaines ayant connu un destin complètement différent : Un homme, ça ne pleure pas (2014) de Faïza Guène, chouchou des médias, cadette d’une famille originaire d’Algérie, née à Bobigny et ayant grandi dans la cité des Courtillières à Pantin, et Mohand le harki (2003) de Hadjila Kemoum, elle-même fille de harki.

Mots-clés : post(-)colonial, intrangers, hybride, harkis, immigration.

Abstract : In the French-speaking space, talking about “postcoloniales literatures” represents a real challenge. It is about a literary movement envisaged suspiciously, even reluctant and hostile, despite the French and Francophone writers and philosophers cited as being the precursors. On the other hand, the eclectic peculiarities of the postcolonial corpus give rise, at the same time, to a gathering under the same label of protean literary works, from the point of view of the space and of the period of emergence as well as the point of view of the problems treated and of the language of writing. Meanwhile, it also considers the hybrid corpus because of the personal history of the writers and of their language of expression. In our contribution, we investigate whether the literature of intrangers, produced by the descendants of Maghrebi immigrants or harkis, really presents the characteristics of the post(-)colonial corpus. We base our analysis on two novels of two contemporary female writers who knew a completely different destiny: Un home, ça ne pleure pas (2014), of Faïza Guène, younger child of an Algerian family, born in Bobigny and raised in Courtillières, and Mohand le harki (2003), of Hadjila Kemoum, herself girl of harki.

Keywords : post (-) colonial, intrangers, hybrid, harkis, immigration.

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Publiée

2018-12-28

Comment citer

Marcu, I. (2018). Être ou ne pas être post(-)coloniale : le cas de la littérature des intrangers. Caligrama: Revista De Estudos Românicos, 23(3), 99–121. https://doi.org/10.17851/2238-3824.23.3.99-121

Numéro

Rubrique

Dossiê: Literaturas Poscoloniais em Línguas Românicas – Parte 1